"Petits Cadors, les rois de la sieste sont Toulousains"

L'Opinon Indépendante Sud-Ouest a publié un article sur les Petits Cadors

Interviewé par Héloïse Thépaut, Laurent raconte la genèse de la marque et parle de notre circuit de fabrication

Bercés par les vibrations de la voiture, vous cherchez une position confortable pour bien dormir mais, la tâche est loin d'être aisée. Même avec un tour de cou en U, impossible de fermer l'oeil. Une situation qu'a vécue Laurent Padiou et sa famille. "Lors de l'été 2018, nous sommes partis en vacances en Bretagne. Nous avions acheté un coussin en U pour notre fille de 10 ans. Sauf qu'elle n'a pas dormi avec. Impossible de trouver la position adéquate pour s'endormir correctement. Sur le chemin du retour, nous nous sommes dit que nous pouvions faire quelque chose pour remédier à ce problème", raconte-t-il.

Laurent Padiou et sa compagne Muriel Goudol, tous deux dans la communication, imaginent alors un oreiller en forme de berlingot et muni d’un système d’attache pour pouvoir le fixer à l’appui-tête du siège de voiture. Une fois chez eux, ils prennent leurs machines à coudre et confectionnent un prototype. "Nous l'avons fait tester à nos amis et nous nous sommes rendus compte que nous avions là matière à commercialiser car nous répondions à un vrai besoin", se remémore le père de famille. Ils créent alors Petits Cadors, à Toulouse, en avril 2019. Puis, à l’été 2019, ils lancent la production à l’échelle industrielle de leurs premiers oreillers.

Des oreillers 100 % made in Sud-Ouest

En voiture, sur un hamac, une chaise longue ou de bureau et même sur la plage, chaque oreiller nomade Petits Cadors est adapté à vos endroits favoris pour faire la sieste. L'entreprise propose cinq modèles de coussins : Isidor, l’oreiller pour la voiture breveté pour son système d’accroche et médaillé au concours Lépine, les coussins frères jumeaux : Téodor et Salvador, le premier pour faire une sieste à l'intérieur et le second à l'extérieur, et le mini Salvador, aussi appelé le doudou des temps calmes, qui est conçu pour les enfants de trois à huit ans, et enfin le Z, l’oreiller tandem pour se reposer à deux.

Côté fabrication, les coussins sont 100 % made in Sud-Ouest. "Au début, nos oreillers étaient fabriqués dans le nord de la France, mais nous avons revu notre système de production. Dans notre démarche éco-responsable, c'est-à-dire fabriquer en France mais aussi limiter le transport de marchandises, c'était absurde de transporter nos coussins du nord au sud de la France", explique le directeur général de Petits Cadors.

L'entreprise décide alors de centraliser toute sa production dans le Sud-Ouest.

Ainsi, les bouteilles en plastique recyclées, matière première utilisée pour le rembourrage des coussins, sont compactées en Ariège. Elles sont ensuite envoyées à l’Isle-Jourdain, dans le Gers, où la société Lahille produit, à partir de ces bouteilles, une fibre cardée prête à l’emploi. Les oreillers vides sont confectionnés à l’atelier Léopoldine, situé à Pau. C’est là que sont coupés les tissus, provenant de France ou d’Europe selon les modèles, rubans et sangles et que les oreillers sont cousus. Le garnissage à la main des coussins, les finitions, l'emballage et l’expédition se font à Nailloux, dans l’atelier de la marque. "De la découpe du tissu à son emballage, le coussin aura fait au maximum 200 km", indique Laurent Padiou.

De nouveaux coussins en 2020

Principalement vendus sur la boutique en ligne de la marque, les oreillers se trouvent également en vente dans différentes boutiques en France, dont le concept-store Slow à Toulouse. Ils pourraient aussi bientôt se trouver sur les aires d'autoroutes. "En ce moment, nous sommes en discussion avec des stations d'aires d'autoroutes. Mais, ce sont des circuits plus difficiles à appréhender et il faudra revoir notre production pour être certains de pouvoir répondre à la demande", informe le dirigeant.

En 2019, Petits Cadors a vendu un peu plus de 3000 oreillers. Pour 2020, la société toulousaine vise un peu plus de 10000 unités. "Le confinement a eu un effet bénéfique pour notre activité. Les gens ont eu un déclic et veulent désormais acheter plus local", constate le cofondateur de Petits Cadors.

Par ailleurs, l'entreprise va lancer un nouvel oreiller au mois de septembre. "Il va s'appeler Nött. Ce sera un coussin pour les randonneurs, les campeurs ou encore les alpinistes. C'est un oreiller plus technique, très léger et conçu dans un tissu qui peut aller sous l'eau et dans la neige", annonce Laurent Padiou. Petits Cadors travaille également sur un prototype de coussin pour l'avion et le train qui sera commercialisé à la fin 2020.

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PARU LE 07/08/2020 - ECRIT PAR HELOISE THEPAUT